Quinze mois après les événements tragiques qui l’ont endeuillé, le Radisson Blu est parvenu étonnement à tourner la page. Le redoutable syndrome post-traumatique est maîtrisé. Le service impeccable continue de se déployer dans les normes de cette enseigne au fronton de 158 établissements de par le monde. Les chambres sont bien tenues: literie parfaite, toilettes bien équipées quoiqu’il n’y ait pas dans certaines chambres une option entre baignoire et douche.

La climatisation fonctionne avec parfois quelques caprices vite réparés grâce à un réceptionniste aux aguets. Le buffet porte bien son nom. Fruits de saisons, pâtisserie internationale version malienne, jus locaux, viandes et poisson. Etc. Que veut le peuple ? Le petit-déjeuner est servi à l’heure avec beaucoup de professionnalisme et sans fioritures. Le jus de gimgembre est la marque de fabrique d’une équipe de cuisine discrète mais sûre de son fait. On vous le sert, le sourire au coin sachant que vous allez en redemander.

Le hall de l’hôtel réaménagé suite aux événements accorde la part belle aux couleurs vives. L’endroit attire quelques bamakois qui viennent, en ce lieu chic, soigner leurs connexions internationales avec des experts et investisseurs qui nagent au Mali en mode poisson rouge de l’aquarium. Les conditions draconiennes pour accéder au Radisson, le mur équipé d’écrans sophistiqués, voire de radar, détecteurs de métaux, expliquent pourquoi l’établissement est plébiscité dans une vision sécuritaire qui semble prédominer dans le Sahel. Les fouilles en règles exécutés par des hommes armés jusqu’aux dents renseignent sur le sérieux mis par l’établissement pour relever un défi qui concerne en fait toute l’Afrique. Dommage hélas que le sécuritaire prenne le pas sur le reste, une norme dans ce monde fou.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici