Grand Bassam c’est d’abord Bernard Dadié et son inoubliable «Un négre à Paris» qui a rythmé une certaine école et bien des générations.

En y arrivant par une autoroute flambant neuf (profitez en, à la fin juillet 2018, le poste péage était toujours en construction et donc, c’est encore gratuit ), on tombe sur Afrika Hôtel, dernier investissement dans le secteur touristique.

Le temps de bien poser ses bagages et de tester le Wifi (capricieux en dépit de notre insistance), nous voilà, ventre à terre, vers la plage. La principale allée qui y mène  semble être la grande oubliée de l’émergence. Les herbes ont pris le dessus, grignotant une bonne partie de ce qui aurait dû être le trottoir. Un troupeau de vaches paisse paisiblement, tout juste derrière un pont poussiéreux enjambant une lagune étouffée par les herbes et différentes formations stagnantes.

La narine sensible est agressée par diverses effluves pas toujours des meilleures. Les bâtiments coloniaux se dressent à l’horizon, remarquables par leurs silhouettes et leurs toitures. Aujourd’hui occupées par la mairie et diverses administrations, ces maisons témoignent de l’importance de Bassam sous l’ère coloniale.

Pour descendre jusqu’à la plage, une petite minute entre les étals des vendeurs d’objets d’art et nous y voilà sur du sable pollué par les déchets. Évidemment, il est à se demander si monsieur le maire arrive à marcher sur ce tas d’immondices. Le comble est atteint quand l’on tombe sur un canal grossier creusé à même la plage et qui sert  de déversoir pour les eaux usées à un hôtel de la place.

Au cocktail de mauvaises odeurs qui  prend d’assaut le chaland s’ajoute l’indispensable détour qu’il doit faire pour contourner cet obstacle, symbole de la démission de la mairie et de l’administration. L’hôtel en question appose fièrement son certificat de salubrité délivrée par lesdites autorités. Vivement un changement de mentalité .

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