Photo d'archives.

Mars 2020. En bon père de famille, ma première réaction fut dès premières lueurs de l’aurore, de me rendre à la pharmacie. Il y a eu une semaine, le masque coûtait 70 à 80 dirhams. Il est tombé comme par miracle à 5 dirhams. Par contre, les gels hydroalcoliques sont encore chers. Après le pharmacien, le supermarché et un spectacle digne d’un film de fiction connaissant l’impatience des marocains et leurs tendances à passer outre les file d’attente. Le Covid-19 semble avoir discipliné tout le monde. Les supermarchés font entrer les gens par paquet de 10 et derrière, dans la queue, l’on respecte la distance, non pas de 1 mais 2 mètres. Ce état d’esprit montre quand même que quelque chose est entrain de changer. Un monde est entrain de mourir, qui sait, annonciateur de nouveaux lendemains. Le déploiement des chars qui rappelle le Maroc des années 80 (jamais vu autant de tanks dans la rue depuis en effet les émeutes du pain de l’époque), le silence des minarets (l’arrestation d’un imam salafiste opposé à la fermeture de la Mosquée a discipliné tout le monde), et la contribution impressionnante des banquiers et capitaines d’industrie sont autant de signes que ce Maroc là, quand il veut, il peut.

Mars 2021: dire que le Covid-19 est toujours là. Nous nous y étions allés au confinement, la fleur au bout du fusil du patriotisme. Le confinement, c’était la guerre-éclair, sensée vaincre la bête de Wuhan en trois semaines. En lieu et place, c’est une guerre de tranchée, une ambiance de poilus sous fond de théories énoncées un jour, détruites le lendemain, remises sur pied dès le surlendemain. Il fallait voir la certitude des énarques et autres stratèges confortés par des avis de médecins et de scientifiques. Finalement, il a fallu passer aux vaccins. Là aussi, le Maroc a étonné par son sens d’anticipation qui fait le lui le principal foyer de vaccination en Afrique. L’enjeu cependant reste la relance économique et sociale. Le Covid-19 a coûté cher, des milliers d’emplois perdus, des investissements gelés, des projets reportés, des écoles fermées. Pourvu que le printemps 2021 soit annonciateur d’un nouveau départ économique et social.

B.A

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