Golf AbidjanCet établissement hôtelier qui donne sur la lagune Ebrié mérite un tout autre sort que celui qui nous est offert en ce mois de novembre 2016. Hall dégarni, couloirs accusant la vieillesse  et, pour couronner le tout,  service de restauration lent.  Les heures de gloire sont derrière.

Heureusement que, selon les confidences, le maître des céans s’apprêterait à mettre la main à la poche pour redonner son écrin à ce diamant que l’Afrique et le monde entier a découvert au plus fort de la crise pos-électorale ivoirienne de novembre 2010 à  avril 2011.  En attendant la grande rénovation promue, nous prîmes place dans le restaurant principal à l’heure du déjeuner. L’accueil était chaleureux, l’ambiance cosmopolite.  Etait présent ce jour-là, des expats, des consultants et des cadres autochtones qui discutaient affaires.

 

Grâce aux TICS, nos commandes furent enregistrées via des tablettes et remises à un garçon alerte.  L’un des compères, reconnaissable à son talent d’éditorialiste et à ce légendaire chapeau dandy qui ne quitte plus sa tête depuis qu’il officie aux destinées d’un magazine célèbre pour le classement des fortunes mondiales et africaines , opta pour le “machoiron”. Un autre, un de ces africains parisiens, ambassadeur itinérant de la culture Mandingue et prince de son état, m’entraina vers la carpe servie noyée dans une de ces sauces épicées dont seul  le pays de Houpheit Boigny a le secret.  Une fête gastronomique africaine se préparait en perspective pour le plaisir des palais et des papilles.

 

Avions-nous salivé trop vite? Il a fallu attendre une heure chrono pour voir enfin les commandes arriver.   Heureusement que l’attente en valait la peine.  Le machoiron avait fière allure dans sa garniture de sauce oignon, tomates et d’alloco à profusion.  Rien à dire aussi sur la carpe qui tentait d’émerger dans une sauce rouge bien piquante, ou encore le gingembre façon grand-père que le gestionnaire de l’hôtel devrait protéger.

 

Seul regret à nourrir, cette longue attente qui témoigne d’un certain relâchement des standards tant dans les restaurants, les halls que les chambres de l’hôtel.   L’établissement qui dispose d’une belle surface foncière, d’un parcours de Golfe, d’une piscine en relief  et de longues promenades, pourrait se targuer d’être potentiellement le plus beau d’Abidjan.  En cela, cette éphémère république ressemble à certains pays africains au potentiel riche et à la réalité amère.  Vivement que la rénovation promue arrive enfin;   Osons croire qu’au moins deux des chambres de cet établissement mythique entrassent dans le patrimoine national ivoirien et fassent l’objet d’un intérêt spécial pour les visiteurs, à l’instar de la chambre de Sambène Ousmane à l’hôtel Azalaï deOuagadougou (incendié lors de la révolution d’octobre) ou encore de celle de Habib Bourguiba au Rembrandt de Tanger.

 

-Pour le restaurant, compter  45 000 FCFA pour trois personnes

-La Cbambre standard démarre à 80 000 FCFA

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